Les Belges pourraient économiser des centaines d'euros sur l'électricité et le gaz

Les contrats d’électricité et de gaz naturel les plus chers continuent de dominer le marché belge de l’énergie, ressort-il d’une étude de la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (Creg) sur les portefeuilles de produits des fournisseurs d’énergie, publiée mardi. Il s’agit d’une version actualisée d’un rapport diffusé fin 2015, qui montre que “la situation ne s’est guère améliorée”. Le régulateur réitère sa mise en garde à l’égard des produits de prolongation, ou “contrats dormants”. En Wallonie, les 10 produits d’électricité les plus chers destinés aux ménages représentent toujours 50% du marché (66% en Flandre et 28% à Bruxelles pour les cinq produits les plus chers), tandis que la part des 10 produits les moins chers ne s’élève qu’à 14% du marché (24% en Flandre et 9% à Bruxelles pour les cinq produits les moins chers), relève la Creg.

Pour le gaz naturel, les 10 produits les plus chers proposés à ces ménages représentent 54% du marché au sud du pays (47% en Flandre et 41% à Bruxelles), contre 21% pour les 10 produits les moins chers (27% en Flandre et 6% à Bruxelles).

L’analyse des portefeuilles montre que le potentiel d’économie des ménages wallons atteint jusqu’à 192 euros pour l’électricité (182 euros en Flandre et 172 à Bruxelles) et jusqu’à 522 euros pour le gaz naturel (521 euros pour les ménages flamands et 519 pour les Bruxellois).

C’est pourquoi la Creg met à nouveau en garde contre les contrats de prolongation, ou “contrats dormants”. Ceux-ci, qui ne sont plus activement proposés, échappent aux comparateurs de prix des fournisseurs d’énergie, “alors qu’ils peuvent faire réaliser des économies substantielles aux consommateurs”. Ils n’ont pourtant “rien d’illégal”, rappelle Annemarie De Vreese, porte-parole.

Enfin, s’il est actif sur le marché énergétique, le consommateur belge change rarement pour une offre meilleur marché, et encore moins pour l’offre la meilleur marché, pointe encore l’étude. La Creg attribue cette attitude notamment à une connaissance insuffisante de l’offre, un manque d’intérêt dû à la complexité du marché ou au fait que le consommateur prend également en compte d’autres éléments que le prix pour faire son choix.

Partager l'article

04 juillet 2017 - 17h00