Les auditeurs du travail sont opposés aux plans de réforme de l'inspection sociale

Les auditeurs du travail, des magistrats qui sont notamment chargés de détecter et poursuivre la fraude sociale, estiment “illogique et contreproductive” la réforme de l’inspection sociale actuellement envisagée. Pour Stephanie Steylemans, présidente du Conseil des auditeurs du travail, ce serait “un grand pas en arrière”. Les auditeurs du travail sont surpris par la décision du gouvernement de réformer l’inspection sociale. Le secrétaire d’Etat à la Lutte contre la fraude sociale, Philippe De Backer (Open VLD), a précisé mardi que ce service administratif ne serait pas démantelé mais intégré à une autre structure, sans diminution de personnel. Ce dernier serait réparti dans d’autres services d’inspection, comme le contrôle des lois sociales, l’Onem, l’ONSS, l’Inami et l’Inasti.

“Cette décision est surprenante et a été prise sans concertation avec le ministère public, alors qu’une structure de dialogue nationale et locale existe”, s’étonnent les auditeurs du travail flamands Stephanie Steylemans et Danny Meirsschaut. “En l’absence de consultation préalable et d’informations détaillées sur les motifs de cette réforme, les auditeurs du travail souhaitent réagir avec la prudence requise. Néanmoins, il apparait déjà que les plans de réforme actuels sont illogiques et contreproductifs.”

Si la réforme aboutit, elle représenterait “un grand pas en arrière, surtout dans la lutte contre la fraude sociale organisée et internationale, alors que tout le monde parle de la nécessité de combattre la fraude et la criminalité organisée”, s’inquiètent-ils.