Le Zimbabwe a requis l'immunité diplomatique pour Grace Mugabe

Le Zimbabwe a requis l’immunité diplomatique pour la première dame du pays Grace Mugabe, accusée d’agression à Johannesburg, a annoncé mercredi le ministère sud-africain de la Police, confirmant qu’elle se trouvait toujours en Afrique du Sud. “Les avocats de la suspecte et les représentants de son gouvernement ont sollicité verbalement les enquêteurs (de la police) pour leur signaler que la suspecte souhaitait invoquer l’immunité diplomatique”, a indiqué le ministère.

L’épouse du président Robert Mugabe se trouvait toujours sur le territoire sud-africain, démentant des informations de presse affirmant qu’elle avait regagné Harare, a-t-il précisé. Elle “n’a pas quitté la République (sud-africaine)” et a informé les autorités de sa présence au sommet de la Communauté de développement des pays d’Afrique australe auquel son époux doit participer ce week-end à Pretoria, selon le ministère.

Grace Mugabe est accusée d’avoir, dimanche dernier, frappé et blessé au visage Gabriella Engels, une mannequin de 20 ans qui se trouvait dans le même hôtel qu’elle avec des amis, dans un quartier huppé de Johannesburg. La jeune femme a déposé plainte pour coups et blessures, assurant avoir été entaillé au front.

Cette affaire menace de perturber les bonnes relations diplomatiques entre l’Afrique du Sud et son voisin. Des négociations étaient toujours en cours mercredi entre les deux pays, selon le ministère sud-africain de la Police, pour trouver une issue à cette embarrassante affaire.

Très influente auprès de son époux, âgé de 93 ans, Grace Mugabe, dont la réputation souffre de son goût pour le luxe et ses fréquents coups de sang, est présentée comme une des favorites pour lui succéder à la tête du Zimbabwe.