Le trajet vers l'emploi vient renforcer le parcours d'intégration obligatoire en Wallonie

Le gouvernement wallon a approuvé jeudi la mise en oeuvre du dispositif d’insertion socio-professionnelle pour les primo-arrivants, en complément du parcours d’intégration adopté la semaine dernière, a indiqué la ministre de l’Emploi Eliane Tillieux. Après la phase d’accueil et le règlement des demandes d’asile, les premiers flux de réfugiés reconnus en provenance du Proche et du Moyen-Orient ont commencé ces deux derniers mois à s’installer dans les différentes régions du pays.

En Wallonie, les autorités s’attendent à ce que 4.500 réfugiés adultes s’installent cette année-ci dans la région, qui accueille bon an mal an 26,5% des réfugiés arrivant en Belgique (pour 50,8% en Flandre et 22,7% à Bruxelles), selon des chiffres du cabinet Tillieux.

“Si de nombreux professionnels en contact avec les publics depuis leur arrivée en Belgique témoignent du bon niveau de qualification des migrants provenant de la zone de conflit syrienne, de leur profil socio-économique relativement aisé et de leur vie professionnelle antérieure, il n’existe aucune information précise et objective sur le sujet”, souligne une note du cabinet de la ministre PS.

C’est le Forem qui est donc chargé d’organiser, avec les opérateurs partenaires, un “trajet vers l’emploi” en proposant, sur la base d’un bilan socio-professionnel, des modules de formation qualifiante, un accompagnement vers la validation des compétences et un soutien à la recherche d’emploi.

Cinq millions d’euros supplémentaires ont été budgétés pour ce faire, un effort qui se traduit aussi par des créations d’emplois de conseillers au Forem.

Les réfugiés reconnus ont accès – au même titre que tout demandeur d’emploi – à l’ensemble des services proposés par le Forem ainsi que par les différents acteurs du secteur de l’insertion socio-professionnelle.