Le sud du pays se dote d'un plan Autisme

Bruxelles, la Wallonie et la Fédération ont présenté lundi leur premier plan transversal “autisme”, destiné à améliorer le soutien aux personnes atteintes et à leurs proches, grâce notamment à une individualisation du soutien tout au long de la vie. “Il y a une réelle détresse d’un grand nombre de parents par rapport aux troubles autistiques. Chaque cas est très spécifique et les proches doivent parfois frapper à vingt portes différentes. Cela nécessite une réponse à la carte, sur mesure”, a exposé le ministre wallon de la Santé Maxime Prévot. Le projet veut garantir la mise en place d’un plan individualisé pour assurer, dès le dépistage du trouble, une prise en charge immédiate et pluridisciplinaire. Le travail en réseau y est essentiel, puisqu’il permet d’orienter les parents vers les services qui offriront une réponse la plus adéquate aux besoins.

Un projet pilote de l’Office de la Naissance et de l’Enfance (ONE) et des secteurs de l’enseignement et du handicap permettra un continuum du parcours de l’enfant en informatisant son carnet ONE, qui sera ainsi prolongé à l’image du dossier médical global, a expliqué Céline Frémault, ministre en charge du Handicap au gouvernement francophone bruxellois (CoCof). Un cadastre des besoins et places disponibles sera réalisé tant pour les jeunes que pour les adultes.

Des mesures toucheront aussi le dépistage plus rapide, la formation de l’encadrement, le transport scolaire, etc, tandis que des moyens financiers sont renforcés pour la création de places en centre de jour et d’hébergement. Des projets-pilotes verront aussi le jour pour intégrer une classe d’enseignement spécialisé dans une école d’enseignement ordinaire, afin de favoriser l’inclusion sociale, selon la ministre de l’Éducation Marie-Martine Schyns.

Le gouvernement fédéral n’est pas associé à ce plan transversal. Dans les rangs des ministres cdH qui présentaient le plan sudiste lundi, certains disaient ne plus pouvoir attendre. Des sujets comme la couverture des séances de logopédie seront donc abordés en conférence interministérielle Santé publique.