Le sp.a réclame plus de transparence

La Russie a insinué mercredi que des F16 belges étaient responsables de bombardements dans le nord de la Syrie et de la mort de nombreux civils. Le ministre de la Défense Steven Vandeput (N-VA) a formellement démenti ces accusations et indiqué qu’une démarche diplomatique était envisagée. Pour le parti d’opposition sp.a, cet incident conduit à plaider pour plus de transparence sur les opérations belges au Moyen-Orient. “Nous sommes prêts à croire le ministre sur parole”, écrivent les députés Dirk van der Maelen et Alain Top dans un communiqué. “Mais tant que la Belgique ne publie aucune donnée ou localisation sur ses bombardements, une implication belge ne peut être entièrement exclue.”

Les socialistes flamands soulignent que la Belgique est depuis quelques années le pays le moins transparent parmi ceux qui participent aux opérations aériennes contre l’Etat islamique, à l’exception du Bahreïn. “Cela confronte la Belgique à la propagande d’autres parties. Ce n’est pas la première fois dans cette guerre que des attaques sont attribuées à une autre partie pour la discréditer. De telles annonces sont faciles à réfuter si suffisamment d’informations sont régulièrement publiées. Ce n’est cependant pas le cas.”

Le sp.a réclame un rapport public et une évaluation des missions à l’étranger comme au Royaume-Uni, en France, aux Etats-Unis et au Canada. “Nous ne saurons jamais si des fautes sont commises ou pas”, ajoutent les députés. “Ce n’est qu’après les opérations militaires que la Belgique transmet des informations au parlement, derrière des portes closes et sans détails sur le timing et l’impact des bombardements.”