Le sort des "bébés et enfants parqués" alerte les députés francophones

Le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a demandé mercredi au gouvernement d’objectiver le nombre d’enfants en danger placés en milieu hospitalier en raison du manque de places dans une structure adaptée, et de dégager d’urgence une solution à ce qui s’apparente à de la “maltraitance institutionnelle”. “Au 21e siècle, des bébés, des enfants de moins de 7 ans, en danger, sont encore placés dans des hôpitaux faute de places dans une structure adaptée à leurs besoins”, dénonce la députée Véronique Salvi (cdH), initiatrice d’une résolution adoptée à l’unanimité en plénière du parlement francophone.

C’est souvent à la suite de soupçons d’abus ou de maltraitance que des enfants en bas âge se retrouvent ainsi placés dans les services pédiatriques des hôpitaux. Il est fréquemment décidé, dans l’intérêt de l’enfant, de le retirer temporairement de son milieu de vie. Mais faute de places dans les structures adaptées, l’enfant est maintenu en milieu hospitalier pendant des semaines, voire des mois, sans que son état de santé n’exige des soins médicaux.

Le texte réclame une augmentation des places dans les Services d’Accueil et d’Aide éducative (SAEE) et les Services d’Accueil spécialisés de la Petite Enfance (SASPE). Il veut aussi encourager le recours à l’accueil familial.

Le ministre de l’Aide à la Jeunesse, Rachid Madrane, a reconnu ce problème existant “depuis des décennies en raison d’un sous-financement chronique du secteur”. Il a énuméré les actions déjà engagées et s’est réjoui de cette résolution qui lui permettra de réclamer des moyens financiers supplémentaires lors de l’ajustement budgétaire du printemps.

M. Madrane (PS) s’est engagé à présenter avant les vacances parlementaires les premières pistes de solutions structurelles.