Le secrétaire d'Etat américain arrive au Mexique, en pleine crise diplomatique

Le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson est arrivé mercredi à Mexico pour une visite de deux jours au cours de laquelle il rencontrera le président Enrique Peña Nieto et plusieurs de ses ministres, en pleine crise diplomatique entre les deux pays. Quelques heures avant sa venue, le ministre mexicain des Affaires étrangères Luis Videgaray, qui a rencontré Tillerson à Washington il y a deux semaines, a encore ré-affirmé la position du Mexique quant aux perspectives d’accélération de l’expulsion d’immigrés illégaux du territoire US et au projet de mur frontalier du nouveau président américain Donald Trump. “Je veux dire clairement, de la façon la plus emphatique qui soit, que le gouvernement du Mexique et le peuple mexicain n’ont pas à accepter des dispositions qu’un gouvernement veut imposer de manière unilatérale à un autre”, a déclaré Videgaray au cours de la signature d’un accord entre le Mexique et la commission des Nations unies pour les droits de l’Homme. Le ministre a assuré que les mesures migratoires décidées par les Etats-Unis seraient un “thème fondamental” dans les discussions. Il a indiqué que son pays agirait “par tous les moyens légaux disponibles” pour défendre les Mexicains vivant à l’étranger, au besoin en se tournant vers les organismes internationaux, “à commencer par les Nations unies, pour défendre le droit international, les droits de l’Homme, les libertés et le processus légal pour les Mexicains de l’étranger”.
Un peu plus tôt dans la journée, le porte-parole de la Maison Blance Sean Spicer avait relayé un message d’apaisement en vue de la visite de Tillerson au Mexique. “Il est significatif que le président envoie ces ministres au Mexique si tôt dans son mandat. C’est symbolique de la relation significative qui unit nos deux nations”, avait affirmé Sean Spicer. Les deux gouvernements vont se réunir “pour améliorer la qualité de vie des peuples du Mexique et des Etats-Unis en combattant les trafiquants de drogue et en trouvant des façons de dynamiser nos deux économies à travers une relation plus large favorisant le commerce et l’immigration légale”, a-t-il ajouté.