Le réseau derrière l'attaque de Manchester quasi démantelé

Une “bonne partie” du réseau djihadiste derrière l’attentat de Manchester a été démantelée, grâce à des progrès “immenses” dans l’enquête, a annoncé vendredi le responsable de l’anti-terrorisme britannique, quatre jours après l’attaque qui a fait 22 morts. La police continue à explorer des pistes “importantes”, a précisé Mark Rowley, tout en annonçant que d’autres arrestations étaient “probables”.

Vendredi, un nouveau suspect a été arrêté dans la banlieue de Manchester et huit personnes restent en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur l’attentat-suicide commis à la sortie d’un concert de la chanteuse pop Ariana Grande et que le groupe djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué.

L’attaque perpétrée par un jeune Britannique d’origine libyenne, Salman Abedi, a fait 22 morts, dont des enfants, et 116 blessés dont 66 sont encore hospitalisés, 23 dans un état critique, selon un nouveau bilan.

L’enquête a révélé qu’Abedi, 22 ans, né à Manchester de parents libyens ayant fui le régime de Mouammar Kadhafi, avait baigné dans un contexte familial djihadiste. La bombe qu’il a utilisée était un engin artisanal puissant équipé d’un détonateur sophistiqué que le jeune kamikaze n’a très vraisemblablement pas conçue tout seul, selon des experts interrogés par l’AFP.

En signe de solidarité, le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a effectué une visite éclair à Londres. Il s’est dit confiant que “la relation spéciale” entre les deux pays “surmonterait” l’incident “particulièrement malheureux” des fuites dans l’enquête de police aux médias américains, dont il a pris “l’entière responsabilité”, dans une déclaration à la presse.

Le gouvernement de Theresa May s’est retrouvé sous le feu des critiques de l’opposition pour avoir taillé dans les effectifs policiers.

Le nombre de policiers a diminué d’environ 14%, soit 20.000 officiers, entre 2009 et 2016, selon le groupe de réflexion indépendant Institut d’études fiscales.