Le Royaume-Uni souhaite profiter du CETA avec le Canada avant sa sortie de l'UE

Le Royaume-Uni espère profiter du traité de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne (CETA) pour maintenir et améliorer les relations commerciales avec son ex-colonie après le Brexit, a indiqué vendredi le ministre du Commerce international britannique Liam Fox. M. Fox veut “assurer la continuité du libre-échange”, notamment avec le Canada, alors que le Royaume-Uni “ouvre un nouveau chapitre de son histoire”, a-t-il déclaré devant le Conseil des relations internationales de Montréal (Corim).
Tant que le Royaume-Uni sera dans l’Union européenne, le gouvernement britannique “encouragera la pleine ratification” de l’Accord économique et commercial global (CETA) entre le Canada et l’Union européenne, espérant obtenir une “forme transitoire d’adoption” pour “éviter le précipice” au moment du Brexit.
Si le traité n’était pas adopté par les 28 avant cette échéance, il constituera tout de même un “excellent point de départ pour une une future entente bilatérale” entre Londres et Ottawa, a dit le ministre britannique.
Le CETA, qui devrait être adopté en février par les parlementaires européens, est “une bonne base” sur laquelle construire un futur accord bilatéral entre le Canada et le Royaume-Uni après sa sortie de l’Union européenne, a ajouté l’homologue canadien de M. Fox, François-Philippe Champagne.
Alors que la négociation formelle d’un accord de libre échange bilatéral est pour l’instant impossible tant que le Royaume-Uni n’a pas acté le Brexit, “les discussions sont bien avancées” pour un éventuel “CETA plus dans l’avenir”, selon le ministre canadien, déterminé à maintenir la “stabilité et la continuité” des relations commerciales entre les deux pays.
Devant des hommes d’affaires canadiens, Liam Fox a mis en garde contre de “trop nombreux protectionnismes qui progressent dans le monde”, menaçant les “libertés économiques”, et rappelé l’engagement du Royaume-Uni à “travailler avec des alliés comme le Canada” pour abaisser les “dangereuses barrières tarifaires, où qu’elles se dressent”.
Alors que la Première ministre britannique Theresa May rendait visite au même moment au nouveau président des Etats-Unis Donald Trump, qui a annoncé dans la semaine la construction d’un mur à la frontière du Mexique, M. Fox a observé que le Royaume-Uni était “très encouragé par l’attitude de la nouvelle administration américaine”.
M. Fox a souligné que la triple alliance commerciale entre le Canada, le Royaume-Uni et les Etats-Unis était “essentielle non seulement pour notre propre prospérité, mais également pour la stabilité d’une économie mondiale basée sur le libre-échange”.

Partager l'article

28 janvier 2017 - 01h50