Le rassemblement de la gauche au cœur du discours du 1er mai de Rudy Demotte

Le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte, a axé l’essentiel de son discours du 1er mai sur les périls que fait naître la division de la gauche, particulièrement visible dans l’élection présidentielle en France. “C’est quand nous nous rassemblons que nous pouvons faire progresser nos valeurs”, a martelé le Tournaisien pour la Fête du travail, à Frasnes. En Wallonie et à Bruxelles, son parti, le PS, fait face à la montée du parti marxiste PTB et la bonne tenue d’Ecolo dans les sondages, tandis qu’en France, le leader de gauche radicale Jean-Luc Mélenchon a écrasé le candidat du PS Benoît Hamon au premier tour, sans parvenir à se qualifier pour le second.

Pour M. Demotte, les peurs et les angoisses progressent parce que les familles politiques peinent à proposer des réponses. “Sans réponse, nous mettrons la démocratie en danger”.

A ses yeux, les Français n’ont pas sanctionné les propositions de Benoît Hamon, mais les divisions de la gauche expliquent son résultat, avec à la clé “une réduction des droits et donc une réduction du bien-être” si le centriste Emmanuel Macron devenait président, ce que M. Demotte souhaite pourtant vu que son opposante est la candidate du FN Marine Le Pen.

Le chef de l’exécutif francophone plaide notamment pour un nouveau projet européen fondé sur la solidarité et non l’austérité, un nouveau contrat social et écologique, des services publics forts au service des citoyens et soutenant le développement ou encore un temps de travail avec un salaire juste et adapté aux nouveaux modes de production.

Dès lors, M. Demotte milite pour la position de l’ex-ministre française Christiane Taubira, “qui plaide pour une gauche de combat plutôt qu’une gauche de constat”.