Le Qatar acquiert la maison de couture Balmain pour près de 500 millions d'euros

L’émirat du Qatar a racheté la maison de couture française Balmain pour près de 500 millions d’euros, à l’issue d’un processus d’enchères, indique en ligne mardi le quotidien économique Les Echos. “La société d’investissement Mayhoola, affiliée à la famille royale du Qatar, a convenu de signer mardi soir le rachat de la griffe française née après-guerre”, écrit le journal.
Interrogée par l’AFP, la maison Balmain, créée en 1945 par le couturier Pierre Balmain, a fait savoir qu'”elle ne commente en aucune façon ce type d’informations”.
Mayhoola, qui a racheté la griffe italienne Valentino en 2012, offre 485 millions d’euros pour s’emparer de Balmain, détenu à 70% par les héritières de l’ancien PDG Alain Hivelin mort en décembre 2014, ainsi qu’à la direction, selon Les Echos.
L’offre émanant du Qatar est supérieure aux estimations attendues (300 à 400 millions d’euros).
La maison, qui réalise un chiffre d’affaires annuel de 120 millions d’euros, se voit ainsi “valorisée pas moins de 15 fois son ebitda” (excédent brut d’exploitation, qui mesure la rentabilité), écrit le quotidien.
“Avec le support financier du Qatar, Balmain, qui ne compte aujourd’hui que huit boutiques dans le monde, dont une à New York depuis avril, espère donc suivre la même trajectoire (NDLR: que Valentino) grâce à son expansion au Moyen-Orient et aux Etats-Unis”, expliquent Les Echos.
Les héritières avaient mandaté en février la société spécialisée dans le conseil financier Bucéphale Finance pour chercher un repreneur.
Plusieurs investisseurs étaient sur les rangs, dont le fonds français L Capital, des anglo-saxons à l’instar de Permira, ou asiatiques, tel que le hong-kongais Li ka-Shing, selon le journal.
Au décès du fondateur Pierre Balmain (en 1982), elle avait été rachetée par un industriel canadien, puis revendue à un ancien dirigeant de LVMH, Alain Chevalier, pour être placée un peu plus d’un an après en redressement judiciaire.
La marque avait été reprise ensuite par Alain Hivelin.
L’arrivée, en 2006, de Christophe Decarnin, un ancien styliste de Paco Rabanne, avait relancé la maison de couture, séduisant les stars, de Marion Cotillard à Gwyneth Paltrow.
Depuis 2011, la maison connaît un nouvel élan sous l’impulsion de son jeune directeur artistique Olivier Rousteing qui mise beaucoup sur la communication via les réseaux sociaux.