Le Premier ministre irakien veut accélérer l'application de la peine capitale

Le Premier ministre irakien cherche à accélérer l’application de la peine capitale, a annoncé samedi son cabinet, malgré des inquiétudes persistantes sur les failles du système judiciaire qui les prononce. Haider al-Abadi a ordonné la formation d’un comité “pour déterminer les obstacles et les causes qui provoquent un retard dans l’application de la peine de mort”, a indiqué son bureau.
Le comité fera des recommandations pour “accélérer la ratification de ces peines et leur application”, a-t-il ajouté.
L’Irak fait l’objet de critiques répétées de la part de diplomates, experts et organisations de défense des droits de l’Homme qui dénoncent un système judiciaire défaillant, et par conséquent des exécutions prononcées à l’encontre de personnes n’étant pas nécessairement coupables des crimes pour lesquels elles ont été condamnées.
En réaction à un attentat qui a tué près de 300 personnes à Bagdad début juillet, le ministère de la Justice avait annoncé l’exécution de cinq condamnés à mort.
L’ONG Amnesty International a appelé à plusieurs reprises à l’arrêt des exécutions dans le pays, affirmant que plus de 100 personnes avaient été exécutées cette année en Irak.
“Les peines de mort sont souvent prononcées par des tribunaux suite à des procès manifestement inéquitables entachés par l’usage de +confessions+ obtenues sous la torture”, estime Amnesty.