Le Portugal se dote d'une loi autorisant les mères porteuses

Le Parlement portugais a adopté mercredi une version amendée d’une loi autorisant le recours à la gestation pour autrui (GPA), qui améliore la protection des droits des mères porteuses et des enfants. Approuvé à une courte majorité, ce texte légalise le recours à des mères porteuses limité aux cas d’infertilité féminine liés notamment à l’absence ou au dysfonctionnement de l’utérus, et sans contrepartie financière pour la mère porteuse.
La proposition de loi a été validée grâce aux voix du Bloc de gauche, proche du Podemos espagnol et à l’origine du texte, du Parti socialiste au pouvoir, des Verts et de 20 députés du Parti social-démocrate (PSD, centre droit), principal parti d’opposition.
Sous la pression du chef de l’Etat Marcelo Rebelo de Sousa qui avait mis son veto à un premier texte approuvé le 13 mai, la nouvelle loi introduit des garanties visant à protéger les droits de la mère porteuse et de l’enfant à naître qu’elle est censée mettre au monde pour le compte de tiers.
Le texte impose ainsi un contrat écrit entre les parties concernées qui précise notamment les dispositions à prendre en cas de malformation du foetus ou d’une éventuelle interruption volontaire de grossesse (IVG).
Interrogé par des journalistes après le vote au Parlement, Marcelo Rebelo de Sousa a déclaré qu’il allait “évidemment promulguer” le nouveau texte de loi.
Cette décision risque d’irriter l’Eglise catholique portugaise, qui avait condamné en mai la loi sur les mères porteuses, en jugeant que cette pratique était “contraire à la civilisation” chrétienne, prônant à la place le recours à l’adoption.

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20 juillet 2016 - 23h05