Le plaidoyer très régionaliste de Jean-Claude Marcourt

Le vice-président PS des gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Jean-Claude Marcourt, a tenu lundi devant les militants socialistes réunis dans le Parc d’Avroy à Liège un discours placé sans ambiguité sous le signe du régionalisme. Le ministre de l’Economie a pris la défense d’un modèle d’initiative économique publique en invoquant la mémoire de la figure historique du régionalisme wallon: André Renard, leader du Mouvement populaire wallon et des grèves de 1960.

“Je le dis depuis des années: nous, les Wallonnes et les Wallons, c’est-à-dire les femmes et les hommes qui vivons en Wallonie, quelle que soit notre origine ou la couleur de notre peau, nous ne nous en sortirons que par nous mêmes”, a-t-il lancé.

A ses yeux, il faut aujourd’hui “aller plus loin, aller plus vite”. “On ne naît pas régionaliste, on le devient, par nécessité et aussi par ambition pour sa région”, a-t-il ajouté.

M. Marcourt a mis en cause un gouvernement fédéral “siphonné” par la Flandre. Il a aussi abordé l’architecture intrafrancophone et remis à l’honneur la revendication d’une régionalisation de l’enseignement évoquée sous le terme de “cohérence”.

“Comment dès lors ne pas remettre à l’agenda, avec force et détermination, le dossier de la cohérence de la Wallonie, et notamment de l’enseignement, quand on sait à quel point l’enseignement, dès le plus jeune âge, conditionne le reste de la vie et principalement l’accès à l’emploi?” a-t-il demandé.

Le ministre régional et communautaire a insisté sur la nécessité d’un enseignement adapté au “bassin de vie”, thème récurrent dans ce débat. “Comment constater sans s’en offusquer, avec juste un soupir fataliste, qu’un enseignement non adapté au bassin de vie dans lequel il est donné ne parvient pas à répondre aux pénuries que connaissent certaines filières d’emploi dans ce même bassin”.