Le pétrole finit au plus haut de 2016 à New York

Les cours du pétrole ont monté mardi pour finir au plus haut de l’année à New York, dans un marché qui s’attendait à l’annonce de chiffres hebdomadaires favorables sur l’offre américaine, et continuait à surveiller les problèmes de production à l’international. Le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en juillet a gagné 54 cents à 48,62 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), un niveau auquel un contrat de référence n’avait plus fini depuis octobre.
“On s’attend à une baisse des stocks” aux Etats-Unis, a mis en avant Bob Yawger, de Mizuho Securities. Les investisseurs prendront d’abord connaissance des estimations privées de la fédération American Petroleum Institute (API) mardi après la clôture puis, mercredi, des chiffres officiels du département de l’Energie (DoE).
Les attentes sont particulièrement optimistes, c’est-à dire que les marchés tablent sur un déclin de l’offre américaine, à cause des incendies qui perturbent depuis le début mai la production au Canada, premier fournisseur des Etats-Unis.
Second élément favorable, la compagnie italienne Eni “a ajouté son terminal de Brass à la liste de cas de forces majeures au Nigeria”, a souligné M. Yawger.
Le Nigeria, premier exportateur africain de pétrole, est frappé par une vague de sabotages dans le delta du Niger, où se trouvent ses gisements d’or noir, par des groupes réclamant une redistribution des revenus du secteur.
Toutefois, même si le pays africain est membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), ses difficultés n’empêchent pas la production du cartel d’être susceptible “de battre un nouveau record en mai”, a relativisé dans une note Tim Evans de Citi.
“La production irakienne semble avoir récemment atteint un niveau sans précédent, ce qui pourrait se combiner avec la hausse de l’offre iranienne (…) pour faire plus que compenser les problèmes au Nigeria”, a expliqué M. Evans.
Il remarquait par ailleurs que les perturbations dans les raffineries françaises, en raison d’un mouvement social lancé par le syndicat CGT, avaient des effets contrastés sur le marché, puisqu’elles “nuisent à la fois à la demande de brut et à l’offre de produits pétroliers à court terme”.

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25 mai 2016 - 01h05