Le Pentagone ne veut pas s'interdire la première frappe nucléaire en cas de conflit

Les Etats-Unis ne veulent pas s’interdire de dégainer les premiers l’arme nucléaire en cas de conflit, a déclaré mardi le chef du Pentagone Ashton Carter, en visite dans un site de recherche nucléaire militaire américain. Parmi les puissances nucléaires, la Chine par exemple a pris l’engagement de ne jamais utiliser l’arme atomique en premier.
Mais les Etats-Unis, et leurs alliés de l’Otan, ne veulent pas renoncer à cette option, a affirmé M. Carter.
Le maintien d’une possibilité de tirer les premiers “a été notre politique depuis longtemps et fait partie de nos plans pour l’avenir”, a déclaré le secrétaire à la Défense américain sur la base aérienne de Kirtland (Nouveau-Mexique, sud-ouest), qui accueille le centre de recherches atomiques.
Des rumeurs à Washington ont récemment prêté à Barack Obama l’intention de faire cette déclaration de renoncement à la première frappe.
En 2009, le président américain avait affirmé à Prague, dans un discours resté célèbre, son attachement à un monde sans armes nucléaires.
La question de première frappe a été soulevée mardi soir par Lester Holt, le présentateur du premier débat télévisé opposant les candidats à la Maison Blanche Hillary Clinton et Donald Trump.
Mais les deux candidats n’ont pas articulé de réponse claire, Donald Trump répondant par des phrases ambigües, et Hillary Clinton n’abordant pas la question.