Le monde doit trouver "de nouveaux moyens" de stopper la Corée du Nord

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a réclamé mercredi à la tribune de l’ONU que le monde trouve “de nouveaux moyens” de stopper la Corée du Nord après ses récents essais nucléaires et balistiques. “La menace qui vise la communauté internationale devient de plus en plus grave et concrète. Il faut de nouveaux moyens pour y répondre, différents de ceux employés jusqu’à présent”, a-t-il souligné dans un discours à l’Assemblée générale.
“La menace a atteint désormais une ampleur tout à fait différente de ce qu’elle semblait être jusqu’à maintenant”, a-t-il expliqué en référence aux efforts apparents de Pyongyang pour miniaturiser ses ogives atomiques et les monter éventuellement sur des missiles intercontinentaux.
Le Premier ministre n’a pas précisé quels moyens il préconisait d’employer contre Pyongyang, qui est déjà soumis à de sévères sanctions internationales.
M. Abe est coutumier des déclarations fermes sur la Corée du Nord et a fait de la révision de la constitution nippone pacifiste un de ses chevaux de bataille. Cette constitution interdit au Japon toute opération militaire offensive depuis la Seconde guerre mondiale.
La Corée du Nord a mené début septembre son cinquième essai nucléaire, le plus important jamais effectué, qui avait été précédé de nombreux essais de missiles balistiques.
Un des missiles tirés de Corée du Nord ces dernières semaines a pénétré dans la zone économique exclusive au large du Japon. Ces tests, qui violent les résolutions de l’ONU, ont été dénoncés par la communauté internationale.
Le Conseil de sécurité, dont le Japon est membre non permanent, envisage de nouvelles sanctions contre Pyongyang, qui doivent être négociées entre Washington et Pékin.
La Chine, voisine et seule alliée de Pyongyang, s’efforce de protéger le régime communiste par crainte de le voir s’effondrer et céder la place à une Corée unie sous influence américaine.
La Corée du Nord est soumise à plusieurs séries de sanctions internationales, encore renforcées en mars dernier, depuis son premier essai nucléaire en 2006. Mais cela ne l’a pas dissuadée de poursuivre ses programmes militaires sans relâche.