Le ministre Van Overtveldt remet en question la taxe sur la spéculation

Le ministre des Finances, Johan Van Overtveldt (N-VA), remet en question la taxe sur la spéculation. Celle-ci génèrerait moins de recettes qu’escompté, et tirerait aussi vers le bas la taxe sur les opérations boursières. “Rectifier, abroger ou remplacer la taxe sur la spéculation? Ce sont des options qui doivent être étudiées”, affirme M. Van Overtveldt en déplacement à New-York. La taxe sur la spéculation fait partie du compromis sur le taxshift l’année passée. Elle s’applique, à hauteur de 33%, sur les plus-values réalisées sur des actions dans les six mois de l’achat.
Le ministre Van Overtveldt craint que l’impact s’avère négatif en définitive. “Les premiers chiffres indiquent que ce n’est pas un succès”, a-t-il déclaré en marge d’une visite de travail à New York. ” Les recettes restent en dessous de ce qui avait été tablé dans le budget. D’autant plus, nous observons aussi un impact sur les recettes de la taxe sur les opérations boursières.”
L’analyse est en lien avec des signaux déjà envoyés précédemment, mais une évaluation chiffrée ne sera disponible que dans les prochaines semaines.
Le ministre confirme les soupçons et met en garde contre une situation “très sérieuse.” Il était lui-même frileux à l’idée de cette taxe à l’époque, tout comme les milieux financiers.
“Si l’évaluation démontre que l’effet direct de la taxe sur la spéculation et indirect, sur par exemple la taxe sur les opérations boursières, ne sont pas positifs, je serais alors le premier à défendre l’idée qu’il faut faire quelque chose”, souligne le ministre N-VA.
“S’il s’avère que ce vous avez signé en tant que gouvernement n’évolue par positivement, alors il faut avoir le courage d’agir en conséquence”, conclu le ministre.