Le gouvernement Michel n'est aucunement responsable, accuse le PS

Le PS a tiré un bilan sombre de l’action du gouvernement fédéral à l’heure où le premier ministre Charles Michel a réuni son équipe à Val Duchesse pour une mise au vert avant les vacances. Les socialistes contestent l’adjectif “responsable” qu’utilise l’exécutif fédéral pour qualifier sa politique. Dans une analyse d’une dizaine de pages, le PS passe en revue les mesures jugées “très dures pour les citoyens” prises par le gouvernement: saut d’index, retraite à 67 ans, augmentation des taxes sur la consommation, accroissement de la précarité au travail, réduction du revenu des travailleurs à temps partiel, augmentation du coût de la consultation de certains spécialistes, restriction de l’accès à la justice, affaiblissement des services publics, etc.
Or, malgré les efforts demandés, le résultat n’est pas au rendez-vous, affirment les socialistes francophones. Le PS épingle le “gouffre budgétaire” qu’il reste à combler pour revenir à l’équilibre. Il vise notamment les 6,6 milliards d’euros qui manquent d’après lui pour financer la réforme fiscale (tax shift) du gouvernement et les 3,15 milliards qu’il faut encore trouver pour respecter la trajectoire budgétaire. En ajoutant la baisse des recettes fiscales et l’incertitude pesant sur plusieurs recettes, le gouvernement devra trouver 10 milliards d’euros en 2017 et 2018, selon les calculs socialistes.
Les résultats en termes d’emploi sont en-dessous des espérances, estime encore le PS. Si l’on compare les projections actuelles du Bureau du plan et celles réalisées juste avant la mise sur pied du gouvernement, il y a seulement 16.000 emplois de plus. Il faut tenir compte dans cette prévision de la politique menée par les Régions, font remarquer les socialistes qui mettent également en cause la précarité croissante de nombreux emplois: 15.000 flexi-jobs ont été créés dans l’horeca mais ils ne sortent personne du chômage puisqu’il s’agit de jobs d’appoint. Le gouvernement a décidé qui plus est de réductions de cotisations patronales de 2,43 milliards d’euros. En ajoutant le saut d’index, on arrive à un coût de 265.000 euros par emploi par an.

Partager l'article

23 juillet 2016 - 11h45