Le front commun syndical se dresse contre l'extension des flexi-jobs

Les sections industrie et commerce alimentaires des trois syndicats majoritaires – CSC, FGTB et CGSLB – s’opposent “avec force” à l’extension des flexi-jobs, prévue dans l’accord estival conclu mercredi par le gouvernement fédéral. “Par cet accord de l’été, à nouveau, le gouvernement s’en prend aux droits des travailleurs et à la concertation sociale”, estiment les trois formations. Le système des flexi-jobs, déjà en vigueur dans l’horeca, sera en effet bientôt élargi à la coiffure et au commerce de détail, mais aussi accessible aux pensionnés.

“Les flexi-jobs ne sont pas des emplois de qualité, mais bien des petits boulots flexibles et bon marché qui rabotent encore un peu plus la sécurité sociale. Pour chaque heure prestée, une contribution forfaitaire de 25% est versée par l’employeur à l’ONSS, donnant accès aux droits sociaux. C’est donc toute la collectivité qui les paie”, soulignent les organisations syndicales.

Les flexi-jobs prendront, demain, le dessus sur les emplois qualifiés pour certaines fonctions, prédisent les trois organisations. Les petites boulangeries et boucheries disposent déjà de régimes d’exception sur le plan des salaires ou des conditions de travail. “On peut travailler le dimanche et jours fériés ainsi que souvent la nuit ou très tôt le matin. Et tout cela pour un salaire très maigre”, déplore le front commun.

Les syndicats regrettent également l’introduction du travail le dimanche et les jours fériés dans l’e-commerce. “Lorsqu’on met en place de la flexibilité, elle doit être encadrée et on doit pouvoir retrouver une contrepartie pour le travailleur. Cela ne peut se faire que par une négociation et la possibilité de conclure des accords.”

Les syndicats ont précisé qu’ils “examineront dans les prochains jours les réactions à ces mesures discriminatoires tant au niveau des secteurs que des entreprises”.