Le Festival du Film de Toronto, porte d'entrée du marché nord-américain

A quelques mois des Oscars, le Festival international du Film de Toronto représente une rare opportunité pour des dizaines de films européens ou asiatiques de trouver un distributeur pour attaquer le marché nord-américain. Dès jeudi dans la plus grande ville canadienne, les réalisateurs européens flanqués de grandes stars vont se lancer dans une opération de charme tout au long des 10 jours de ce festival riche de 400 oeuvres. Moins de trois mois avant sa sortie en salle en France, “La Fille de Brest” d’Emmanuelle Bercot va être une des curiosités du marché du film à Toronto.

Après ses précédents longs métrages (La Tête haute, Polisse…) couronnés d’un beau succès public au Canada, Emmanuelle Bercot s’attaque au scandale sanitaire du Mediator, ce médicament coupe-faim qui a fait des centaines de victimes, et dénoncé par la pneumologue Irène Frachon. Le réalisateur-scénariste Arnaud des Pallières (“Michael Kohlhaas”) s’est entouré pour “Orpheline” de quelques jeunes actrices déjà confirmées (Adèle Exarchopoulos, Gemma Arterton, Adèle Haenel…) pour fusionner le parcours de quatre jeunes femmes dans un portrait féminin tout en sensibilité. Le Japonais Kiyoshi Kurosawa avec “Le secret de la chambre noire”, a réalisé son premier film hors de l’archipel pour tourner en France avec Tahar Rahim, Olivier Gourmet, Constance Rousseau et Mathieu Amalric une comédie dramatique attendue en salle en février prochain.

Le film de la réalisatrice néerlandaise Mijke de Jong “Layla M.”, histoire d’une jeune fille qui quitte Amsterdam et le nid familial pour épouser un jihadiste, va être regardé avec intérêt dans un pays confronté au départ pour la Syrie de jeunes canadiens radicalisés. A noter également en première mondiale de “Marie Curie”, film franco-polonais de Marie Noëlle avec Karolina Gruska, du long métrage “Message from the King” du réalisateur belge Fabrice Du Welz ou encore de “Clair obscur” de la Turque Yesim Ustaoglu.