Le Congrès américain a adopté le budget et évite la paralysie

Le Congrès américain a adopté jeudi dans un relatif consensus une loi budgétaire finançant l’Etat fédéral jusqu’au 30 septembre, écartant définitivement une fermeture des administrations vendredi soir, qui était la date butoir. Le Sénat a approuvé la loi par 79 voix contre 18, au lendemain d’un vote par 309 voix contre 118 à la Chambre des représentants. Il ne reste qu’au président Donald Trump à la signer.
Le texte est le fruit de longues négociations entre la majorité républicaine et l’opposition.
La minorité démocrate estime avoir remporté ce bras de fer en empêchant l’inclusion de plusieurs priorités du président Donald Trump comme le lancement du chantier du mur à la frontière avec le Mexique.
La Maison Blanche réfute toute défaite et souligne que les dépenses militaires augmenteront sensiblement grâce à cette loi par rapport à l’an dernier, et que le texte débloque de nouveaux crédits pour renforcer ou rénover les infrastructures frontalières.
“C’est la plus grande augmentation depuis dix ans des crédits pour la sécurité à la frontière”, a déclaré le sénateur républicain John Cornyn. “C’est un succès notable”.
Au Sénat, une majorité qualifiée de 60 voix sur 100 était requise, ce qui a donné aux démocrate du poids dans les négociations, les républicains ne disposant que de 52 sièges.
Les dépenses fédérales autorisées par cette loi s’élèveront à 1.163 milliards de dollars pour toute l’année budgétaire 2017, qui se termine le 30 septembre.
Cela représente un peu moins du tiers de tout le budget fédéral, les deux autres tiers (dépenses sociales, assurance-maladie publique pour les personnes âgées et modestes…) étant en pilotage automatique, sans que le Congrès ait à approuver les dépenses.
Sur ces plus de mille cent milliards de dollars, la Défense en obtient près de 600.
Donald Trump a annoncé lundi que la bataille serait plus rude pour l’année budgétaire 2018, qui commencera le 1er octobre, sous-entendant qu’il était prêt à laisser les administrations fermer pour ne pas céder aux demandes démocrates.