Le commando "téléguidé" par des djihadistes de l'EI depuis la Syrie

Le commando interpellé jeudi a été “téléguidé” par des djihadistes de l’EI depuis la Syrie, a indiqué vendredi le procureur de la république de Paris François Molins, confirmant qu’un projet d’attentat a bien été déjoué en France. Le procureur n’a établi aucun lien entre les terroristes présumés et la Belgique. “Le dessein de ce commando était de commettre un attentat”, a déclaré François Molins.

Dans la nuit de dimanche à lundi, à 03h33, les forces de l’ordre ont découvert dans un véhicule stationné non loin de la cathédrale Notre-Dame à Paris, cinq bonbonnes de gaz, trois bouteilles avec des traces de gasoil ainsi qu’une cigarette à peine consumée à côté d’une couverture contenant des hydrocarbures.

“Aucun dispositif mise à feu n’a été découvert”, a affirmé M. Molins, “mais il ressort des premières conclusions que l’incendie du véhicule, aurait nécessairement entraîné la destruction de celui-ci.”

Les investigations ont rapidement permis de constater que le véhicule, une Peugeot 607, appartenait à un père de 5 filles, dont l’une, Inès M., née le 15 mars 1997, était connue pour ses velléités de départs vers la Syrie et était Fichée S. Elle n’avait pas regagné le domicile familial depuis quelques jours.

La dénommée Inès M. a été interpellée jeudi à Boussy-Saint-Antoine, en compagnie d’Amel S., logeuse de la terroriste présumée, et d’une dénommée Sarah H., née le 6 août 1987. Cette dernière, vêtue d’un voile intégral, était promise à Larossi Abala, auteur de l’attentat contre deux policiers en juin à Magnanville. Après le décès de celui-ci, elle s’était rapprochée d’Adel Kermiche, auteur de l’attentat contre un prêtre à Saint-Etienne-du-Rouvray, en juillet.

Six personnes au total ont été interpellées.

Le procureur François Molins n’a pas établi de liens entre les personnes interpellées et la Belgique.

Partager l'article

09 septembre 2016 - 18h40