Le combat autour du CETA est une "formidable avancée démocratique", juge Magnette

Le ministre-président wallon Paul Magnette a salué vendredi devant le Parlement la “formidable avancée démocratique” qu’a constitué, selon lui, le combat wallon pour amender le projet de traité commercial entre l’Union européenne et le Canada (CETA). Après une présentation technique du compromis jeudi soir en commission des Affaires européennes de l’assemblée, le chef du gouvernement wallon s’est livré vendredi matin en séance plénière à l’analyse politique de l’accord dégagé après deux semaines de négociations aussi âpres qu’intensives.

La gorge nouée par l’émotion à certains moments de son discours, M. Magnette (PS) s’est réjoui de la mobilisation et du soutien qu’il a reçu dans la tempête ces derniers jours du monde entier, mais aussi de nombreux citoyens anonymes qui lui ont dit avoir retrouvé avec ces événements “leur fierté d’être wallon”.

Tout en reconnaissant que le nouveau CETA était un compromis loin d’être idéal, il a jugé que celui-ci était “meilleur” que précédemment.

Négocié durant près de sept années, ce traité commercial doit stimuler les échanges entre l’UE et le Canada, par la suppression notamment des barrières douanières non-tarifaires.

Devant les députés, M. Magnette a toutefois rappelé le caractère incertain des bénéfices économiques qui seront générés. Mais pour lui, l’enjeu est en réalité tout autre.

“Avec le CETA, les Canadiens, qui ont beaucoup souffert de l’ALENA (accord de libre-échange entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique, ndlr) ont fait le choix de se tourner vers l’Europe” pour réaffirmer leurs origines et leurs adhésions aux valeurs européennes.

“Ne pas entendre ce message aurait été non seulement une erreur, mais aussi une faute”, a-t-il lancé.