Le chantier du RER a perdu deux ans à cause des économies du gouvernement, dénonce le cdH

Si le chantier du RER est à l’arrêt depuis deux ans, c’est suite aux économies sur la dotation octroyée aux opérateurs ferroviaires réalisées par le gouvernement fédéral, a dénoncé jeudi le cdH alors que le conseil des ministres a approuvé le principe d’un emprunt d’un milliard d’euros pour terminer les travaux du RER. Le parti humaniste regrette “deux ans perdus pour la réalisation de chantiers urgents et prioritaires” alors que la ligne L161 Watermael-Ottignies devrait être terminée pour 2024 et que la ligne L124 Uccle-Nivelles devra attendre jusqu’en 2027, voire 2028, plusieurs permis nécessaires à la réalisation des travaux ayant été annulés.

“Si le principe de l’emprunt d’un milliard (qui, soit dit en passant, ne sera pas intégralement consacré à la finalisation du RER) est acquis au niveau du conseil des ministres, les discussions doivent à présent commencer avec Infrabel. Or, vu les mesures d’économies imposées par le gouvernement MR/N-VA à Infrabel, rien ne garantit que le Plan de Transport 2017 pourra être mis en œuvre dans sa totalité. Pire, selon les dires du gestionnaire Infrabel lui-même, une fois de plus, le sud du pays serait le plus touché par ces économies”, dénonce encore le cdH, pour qui “il est inconcevable et inacceptable que les mesures d’économies du gouvernement MR/N-VA, qui donne d’une main et reprend aussitôt de l’autre, ralentissent à nouveau les projets ferroviaires, dont celui du RER, et mettent en péril, à nouveau, les zones rurales wallonnes.”

Alors que le ministre de la Mobilité, François Bellot, plaide pour que les travaux se fassent dorénavant par tronçons, afin que la clientèle du rail puisse le plus rapidement possible bénéficier de chaque renforcement de capacité, sans attendre la fin complète de tous les travaux, le cdH demande pour sa part que ce travail par tronçons commence par Ottignies en direction de Bruxelles.