Le CETA offre des "garanties" et "doit être mis en oeuvre"

Le ministre français de l’Agriculture Stéphane Le Foll a défendu dimanche l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada (CETA), estimant qu’il offrait des “garanties” et devait donc “être mis en oeuvre”, au lendemain d’une série de manifestations contre ce traité. Le CETA “a été signé avec des conditions, en particulier sur l’agriculture, parce que c’était un enjeu”, a souligné le ministre sur la chaîne de télévision France 3. Le projet d’accord “nous donne les garanties nécessaires sur ce que nous avions posé comme règles”. Il “doit être mis en oeuvre avec le respect de l’ensemble des règles que nous avons fixées”, a-t-il ajouté.

Plusieurs manifestations ont eu lieu samedi en France et dans d’autres pays européens pour dénoncer ce traité, qui doit être signé le 27 octobre. Les manifestants étaient également mobilisés contre le Tafta (ou TTIP), projet d’accord de libre-échange avec les États-Unis, dont la portée serait beaucoup plus importante mais dont la conclusion n’est plus envisagée pour cette année. Le CETA prévoit la suppression des droits de douane pour presque tous les produits entre l’UE et le Canada, à quelques exceptions près, dont certains produits agricoles, comme les viandes bovines et porcines dans le sens Canada-UE.

Selon ses opposants, il aggraverait la crise que vivent déjà des centaines de milliers de paysans et ouvrirait la possibilité d’importer massivement des produits à présent non autorisés dans le circuit de consommation européen, au détriment de l’environnement. Les opposants au CETA ont été encouragés par le veto mis vendredi à la signature de l’accord par le Parlement de Wallonie, dont l’aval est indispensable à la Belgique pour approuver ce traité négocié pendant sept ans par l’UE.

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16 octobre 2016 - 15h30