Le CD&V souhaite une interdiction de cumul pour les bourgmestres des "grandes villes"

Le CD&V ne souhaite pas que les bourgmestres des villes de plus de 50.000 habitants puissent encore siéger à la Chambre. Le président Wouter Beke, le chef de groupe Servais Verherstraeten et le député fédéral Vincent Van Peteghem ont une proposition prête à cet égard. Pour bien effectuer un mandat, tant un mayorat qu’un siège à la Chambre demandent beaucoup de temps. Pour les bourgmestres de grandes villes c’est, selon le CD&V, simplement “impossible” d’être “suffisamment disponible pour le mandat parlementaire.”
C’est pourquoi le parti a préparé une proposition de loi. Cela donne suite aux discussions menées sur le cumul en interne au CD&V et qui ont déjà donné lieu à une interdiction de cumul pour les bourgmestres CD&V des villes de plus de 50.000 habitants. Les chrétiens-démocrates se sont inspirés de l’interdiction déjà en vigueur pour les eurodéputés belges.
Plus concrètement, trois députés fédéraux sont dans le viseur: Bart De Wever, le président de la N-VA bourgmestre d’Anvers, mais aussi les bourgmestres d’Alost, Christoph D’Haese (N-VA), et de Courtrai Vincent Van Quickenborne (Open Vld).
Le CD&V a aussi des bourgmestres dans trois “grandes villes”, Hasselt, Genk et Roulers, mais en l’occurence Nadja Vananroye, Wim Dries et Kris Declercq respectivement ne siègent pas à la Chambre. Pour s’assurer que tous les députés fédéraux sont traités à la même enseigne, le CD&V souhaite légiférer à ce sujet.
Mercredi, Ecolo-Groen, dans l’opposition, a plaidé pour une interdiction totale de cumul à la Chambre. Le CD&V ne va donc pas si loin. “Pour les petites communes, il nous semble que ce n’est pas nécessaire, et pour les plus importantes il nous semble plus justifié de faire la distinction entre les bourgmestres et les échevins”, détaille M. Verherstraeten. “Cela peut être une première étape et nous pouvons encore évaluer par la suite.”

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09 février 2017 - 06h10