"Le but est d'augmenter la capacité d'autonomie des détenus" à la prison de Namur

La totalité des agents pénitentiaires de la prison de Namur ont repris le travail mercredi, “seuls trois agents sont encore en grève”, a indiqué Eric Delchevalerie, directeur de la prison de Namur. Après 53 jours de grève et une dizaine de négociations, le but est désormais, à terme, “d’augmenter la capacité d’autonomie des détenus”. Une annonce qui ne plaît pas du tout aux agents. Pendant 53 jours, les membres de la direction se sont notamment attelés à faire un peu de tout dans la prison. “On s’est clairement rendu compte de la charge de travail que cela impliquait”, indique Eric Delchevalerie. “Néanmoins, avec un personnel réduit, nous avons dû donner plus d’autonomie aux détenus” quant à l’accès au téléphone, aux douches, au préau, etc. “Cela fonctionne”, assure M. Delchevalerie.

La direction propose donc aux agents de suivre cette voie en optimisant le temps de travail, et ce le plus tôt possible, mais “en ne se précipitant pas”. Cette volonté implique la diminution du nombre de postes, qu’il faudra négocier.

Les agents grincent des dents: “On a vraiment l’impression d’avoir fait 53 jours de grève pour rien”, déclare Xavier Crefcoeur, délégué syndical CSC, qui ne marque pas du tout son accord.

Le directeur comprend leur réaction, mais “il y a un moment donné où il faut se plier aux décisions. Les choses se passeront de manière progressive et non brutale, et c’est déjà positif.” Une réunion est prévue jeudi prochain avec les syndicats.

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23 juin 2016 - 18h50