Le Brésil affiche sa "préoccupation" face au mur voulu par Trump

Le gouvernement brésilien a affiché jeudi sa “préoccupation” de voir “séparer des nations soeurs” après que le nouveau président américain Donald Trump a lancé son projet de mur à la frontière avec le Mexique. “La grande majorité des pays d’Amérique latine maintiennent des liens étroits d’amitié avec le peuple des Etats-Unis. Le gouvernement brésilien appréhende avec préoccupation l’idée de la construction d’un mur pour séparer les nations soeurs de notre continent sans consensus entre les deux” parties, a déclaré le ministère des relations extérieures brésilien dans un communiqué.
Les problèmes “entre peuples amis – comme c’est le cas des Etats-Unis et du Mexique – doivent trouver une solution à travers le dialogue et la construction d’espace de dialogue”, souligne le ministère.
En pleine discorde sur ce projet de mur, promesse emblématique du magnat de l’immobilier durant sa campagne, et sur la renégociation de l’accord de libre-échange Aléna, le président mexicain Enrique Pena Nieto a annulé sa visite à Washington, prévue dans moins d’une semaine.
Donald Trump a signé mercredi un décret donnant le coup d’envoi, largement symbolique à ce stade, au projet de construction d’un mur renforcé le long de l’immense frontière avec le Mexique dans le but de freiner l’immigration clandestine.
Pour le financer, le président américain envisage notamment d’imposer une taxe de 20% sur tous les produits venus du Mexique, a déclaré son porte-parole jeudi.
La veille, M. Pena Nieto avait condamné l’initiative américaine qui, “au lieu de nous unir, nous divise”.