Le Brexit pourrait avoir un impact "terriblement important" pour l'économie belge

Un Brexit mal négocié pourrait avoir un impact “terriblement important” pour l’économie belge, avertit un rapport piloté par l’homme d’affaires Paul Buyse (ex-président de Bekaert notamment) remis lundi au Premier ministre. Commandé en juin dernier par le ministre de l’Economie, Kris Peeters, l’étude rappelle que le Royaume Uni constitue le quatrième marché pour les entreprises belges qui y exportent pour plus de 30 milliards d’euros de biens et services par an.

La balance commerciale entre les deux pays est positive pour la Belgique à hauteur de 16 milliards d’euros, avec des exportations particulièrement importantes dans les secteurs de la chimie, de l’alimentaire, du textile, mais aussi un impact important pour le secteur du transport routier ou les ports.

Face à cette situation, il est donc particulièrement important pour la Belgique d’aboutir à bon divorce à l’amiable avec la Grande-Bretage qui préserve l’essentiel de l’acquis du Marché unique et qui offre la meilleure sécurité juridique possible aux entreprises, insiste les auteurs du rapport.

“La question n’est plus de savoir si on aura affaire à un Brexit dur ou doux, mais plutôt si l’atterrissage sera dur ou doux”, a commenté le ministre de l’Economie.

Pour éviter tout choc, le rapport, réalisé par les fédérations patronales du pays en collaboration avec la Banque nationale et le SPF Economie, préconise une série de mesures transitoires, ainsi que des mesures de soutien au niveau européen pour les entreprises les plus affectées.

A côté de ces menaces potentielles, la sortie britannique de l’Union offre toutefois une série d’opportunités pour l’économie belge (notamment dans les secteurs financier et pharmaceutique) vu sa proximité géographique avec les centres de décision européens.

Outre l’appel aux autorités belges, le rapport insiste aussi sur l’importance d’une réponse européenne au Brexit.

Il plaide ainsi pour un approfondissement du projet européen et de son union monétaire, une concentration sur ses missions essentielles, et une meilleure communication de ses réalisations.

“Il est temps que l’Union européenne se réveille, qu’elle joue le rôle que les Européens attendent d’elle”, a conclu Paul Buyse.