Le Big Mac, dernière victime de la pénurie au Venezuela

Le géant américain de la restauration rapide McDonald’s a annoncé jeudi qu’il suspendait la vente au Venezuela de son emblématique Big Mac, nouvelle illustration de la pénurie qui frappe ce pays en pleine crise économique et politique. “Chez McDonald’s Venezuela, nous faisons en sorte de résoudre cette situation temporaire. Au côté de notre fournisseur, nous étudions les meilleures options pour continuer à offrir des produits de qualité”, a indiqué l’entreprise dans un communiqué.
McDonald’s Venezuela n’a pas précisé les raisons de cet arrêt, mais selon les médias vénézuéliens, le Big Mac ne peut plus être commercialisé car la tranche de pain plate qui doit se trouver au milieu du célèbre sandwich est devenue introuvable. L’enseigne a souligné que les autres produits étaient toujours disponibles.
Durant les onze premiers mois de 2015, McDonald’s avait interrompu la vente de frites, faute de pouvoir importer des pommes de terre précuites.
Depuis des mois, le Venezuela est au bord de l’implosion, déchiré par la guerre entre le Parlement d’opposition et le gouvernement socialiste, dans un climat d’exaspération populaire lié à l’effondrement économique de cet important producteur pétrolier.
Les Vénézuéliens sont obligés de patienter des heures devant les supermarchés, où les rayons sont souvent vides. La pénurie d’aliments et de médicaments affecte 80% des produits.
L’opposition exige la tenue d’un référendum contre le président Nicolas Maduro avant fin 2016, ce qui d’après la Constitution déclencherait en cas de succès des élections anticipées.