Law-Train: protestations en marge d'une cérémonie de la KUL

Une quinzaine de personnes a profité mercredi de la remise d’insignes de docteur honoris causa par l’université flamande KUL (Université catholique de Louvain) pour exprimer son désaccord avec la participation de la faculté de droit de l’université louvaniste au projet “Law-Train”. Ce projet international de recherche, qui doit durer trois ans, vise à développer de nouvelles techniques d’interrogatoires pour mieux lutter contre le trafic de drogue. Il bénéficie de financements de l’Union européenne et se fait notamment en collaboration avec le ministère israélien de la Sécurité publique et de la police. C’est ce dernier élément qui attise les critiques.
Récemment, plus de 480 professeurs et chercheurs issus du monde académique belge et pas moins de 190 artistes avaient demandé, via une pétition, au procureur fédéral Frédéric Van Leeuw et aux ministres Koen Geens et Didier Reynders de mettre un terme à la collaboration belge dans ce projet. Dans une lettre ouverte, ils dénonçaient la participation de la police israélienne à ce programme.
Mercredi à Louvain, les protestataires se sont manifestés avec des pancartes, au moment où le cortège des professeurs en toges se rendait des bâtiments de l’université vers l’église Saint-Pierre. “Le palmarès en matière de droits de l’homme de la police israélienne est discutable. Nous trouvons cela irresponsable que la KUL collabore avec un tel partenaire. Le recteur Rik Torfs aime bien avancer les vérifications éthiques par lesquelles ‘Law-Train’ est passé, mais elles n’ont pas été appliquées aux partenaires de ce projet”, a accusé l’organisateur de l’action.