L'auditorat du travail requiert le maintien en détention de Dodo la Saumure

Dominique Alderweireld, alias Dodo la Saumure, a comparu vendredi devant la chambre du conseil de Charleroi pour des faits de bris de scellés, traite des êtres humains, blanchiment et fraude sociale. Une vingtaine de “travailleuses” et deux de ses établissements sont concernés. L’auditorat du travail a requis son maintien en détention, ainsi que celui de sa compagne, Béatrice Legrain, également sous mandat d’arrêt depuis mercredi. Selon l’auditeur du travail du Hainaut, Charles-Eric Clesse, 17 travailleurs non déclarés ont été découverts lors d’un contrôle dans deux établissements tournaisiens de Dominique Alderweireld. Les scellés ont été brisés à quatre reprises et d’autres personnes non déclarées à l’ONSS ont été retrouvées au sein de ces bars, ce qui porte le total à une vingtaine.

Un juge d’instruction a été saisi et a placé sous mandat d’arrêt Dodo la Saumure et sa compagne pour des faits de traite des êtres humains, blanchiment, bris de scellés et fraude sociale. L’auditeur du travail estime que les inculpés ont mis en place un système se basant sur le FKK allemand (FreiKörperKultur ou culture du corps libre). “Les filles ne disposent pas d’un contrat de travail et louent les chambres de 50 euros la demi-heure à 150 euros de l’heure. Il prend 50% et le fruit des boissons. Une partie de l’argent qui transite par ces dames n’est pas déclaré fiscalement. Il s’agit clairement de proxénétisme, peu importe le statut des travailleuses”.

Selon Béatrice Legrain, les filles officieraient comme indépendantes, ce que semble contester Dominique Alderweireld. Selon son avocat, Me Sorin Margulis, la fraude est contestée. “Mon client rappelle qu’il a été acquitté dans d’autres arrondissements, pour les mêmes faits, pour la même profession et dans le même type d’établissement. Il ne veut pas devenir employeur car il devrait alors donner des ordres et serait ainsi un proxénète. Actuellement, il se veut combattif mais s’il sait que la Justice n’est pas toujours tendre avec lui”.

La décision de la chambre du conseil tombera cet après-midi.

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28 juillet 2017 - 12h20