L'apprentissage au centre de la visite du roi Philippe en Suisse

Après avoir visité Berne la veille, le roi Philippe s’est notamment rendu vendredi sur le site principal du groupe électrotechnique ABB à Baden. La Belgique peut apprendre de nombreuses choses du système helvétique d’alternance entre étude et travail, qui concerne deux tiers des jeunes Suisses, ont estimé plusieurs membres de la délégation qui accompagne le souverain. Celle-ci est notamment composée des ministres de l’Emploi des trois Régions. “Je n’ai pas beaucoup à dire, mais beaucoup à apprendre”, a commenté le Roi, accompagné du ministre suisse de l’Economie Johann Schneider-Ammann, devant les apprentis qu’il a rencontrés.

L’engagement des entreprises dans la formation de professionnels est très important, a rappelé M. Schneider-Ammann. Une formation solide est fondamentale pour préserver les places de travail en Suisse, a renchéri Remo Lütolf, président de la direction d’ABB Suisse.

“C’est une situation gagnant-gagnant”, a souligné de son côté le ministre de l’Economie Kris Peeters. “La participation et le soutien de ce système de formation est crucial pour la vie des entreprises. La flexibilité du curriculum et la collaboration entre partenaires dans le programme d’apprentissage rend cette formation plus proche des exigences du marché de l’emploi.”

Jeudi, le roi Philippe avait rencontré la présidente de la Confédération Doris Leuthard à Berne, sur la place de la Cathédrale. Malgré une température dépassant les 30 degrés, de nombreux curieux sont venus assister à son arrivée.

Les deux dirigeants y ont écouté les hymnes nationaux de leur pays avant de passer en revue la garde d’honneur de l’armée suisse. Ils se sont ensuite rendus à pied à la maison de Watteville pour un entretien.

Il s’agissait de la première visite officielle du souverain belge en Suisse depuis celle d’Albert II en 2000.