Lapins, mort, coeurs brisés: Los Angeles, la ville des musées azimutés

Deux implants mammaires, une photo de la cervelle de John F. Kennedy, six mois de lettres d’amour et les croquis de tueurs en série: autant de choses que l’on trouve dans les musées les plus farfelus de Los Angeles. Deux implants mammaires, une photo de la cervelle de John F. Kennedy, six mois de lettres d’amour et les croquis de tueurs en série: autant de choses que l’on trouve dans les musées les plus farfelus de Los Angeles.

La métropole californienne est en pleine ébullition artistique, avec l’ouverture de nombreuses galeries, du musée Broad l’an dernier en plus de collections déjà vastes aux musées Getty, Lacma, Moca, etc.

Mais à cette offre culturelle classique s’ajoute toute une série de petits musées étranges, comme ceux des “relations brisées”, de la mort ou… des lapins.

Dans les salles d’expositions du Musée des Relations brisées, ouvert en juin, on tombe sur une robe de mariage qu’une femme a enfoncée dans une jarre de saumure après son divorce: elle ne voulait pas la jeter, et encore moins que quelqu’un d’autre la porte ou que les mites la dévorent.

Le musée expose aussi un uniforme de pom pom girl acheté par une jeune femme pour faire une surprise à son petit ami dont c’était l’équipe préférée. Las, celui-ci l’a quittée avant qu’elle ait eu le temps de le revêtir.

On y trouve encore deux prothèses mammaires qu’une femme s’était fait implanter pour plaire à son amoureux amateur de gros seins… mais son corps n’a cessé de rejeter ces éléments étrangers et elle a dû subir des interventions à répétition, avant de finalement faire retirer ces implants. “J’ai mutilé mon corps pour un homme que j’aimais. Ca m’a fait l’aimer encore plus”, écrit-elle malgré tout, citée sur un panneau du musée.

Le musée célèbre aussi l’amour plus fort que la mort, avec notamment un flacon d’eau de Cologne à moitié vide ayant appartenu à un homme décédé d’un cancer et conservé par amour par sa veuve.

Ce musée insolite a été créé par deux ex-amants, les artistes Olinka Vistica et Drazen Grubisic qui, à leur rupture, ne savaient que faire des objets accumulés pendant leur vie commune. Ils ont ouvert en 2010 un premier musée à Zagreb, puis celui-ci à Los Angeles.