Lana Del Rey veut mordre la vie à pleine dents malgré le blues

Lana Del Rey a surgi sur la scène musicale drapée dans un halo de noirceur. Elle clamait être née pour mourir dans l’album qui l’a lancée et “Born to Die” était infusé de ce pessimisme. Cinq ans après ses débuts fulgurants, la chanteuse a sorti vendredi “Lust for Life”, une soif de vivre qui semble s’assouvir à l’autre bout du spectre des émotions humaines.

Mais pour la jeune femme de 32 ans à la voix grave et un peu traînante, joie et tristesse sont intimement mêlées. Le bonheur de profiter des plaisirs de la vie cède vite au sentiment qu’ils ne durent qu’un instant.

“Lust for Life” est du Del Rey immédiatement reconnaissable. De la mélancolie mêlée de réminiscence de l’âge d’or d’Hollywood. Et il y a une touche de hip hop apportée par le rappeur A$AP Rocky.

Dans la chanson titre – qui n’a aucun rapport avec le “Lust for Life” primal d’Iggy Pop – c’est la nouvelle étoile du R&B, The Weeknd, qui tisse sa voix de fausset dans celle plus profonde de la chanteuse. Et cette chanson qui célèbre la vie fait aussi allusion à un suicide à Hollywood.

The Weeknd n’est pas le seul grand nom à accompagner LDR dans son nouvel album. La voix râpeuse de Stevie Nicks vient compléter à merveille celle de Lana Del Rey dans “Beautiful People, Beautiful Problems”. Sean Lennon lui apporte une beauté tendre à “Tomorrow Never Came”.