L'aide humanitaire avertit du risque de crise des réfugiés en Irak

Une nouvelle crise des réfugiés risque de se développer en Irak lorsque l’offensive pour la reprise de Mossoul des mains des djihadistes débutera, avertissent des organisations humanitaires internationales vendredi. L’agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) estime qu’environ 700.000 personnes seront forcées de quitter le nord de l’Irak et de solliciter l’aide humanitaire.
Il n’y a pour le moment que 51.000 places disponibles dans les camps d’urgence, dont certains ne pourront pas être exploités en raison de leur proximité avec les probables zones de conflit, affirme en outre le Conseil norvégien pour les réfugiés par la voix de son porte-parole Karl Schembri.
Des camps d’urgence pour 230.000 personnes sont prévus ou en construction, ce qui suscite l’inquiétude des services humanitaires qui s’interrogent sur le sort des centaines ou milliers d’autres réfugiés qui fuiront Mossoul une fois l’offensive lancée.
“C’est un écart énorme. Au moment du flux de réfugiés, la situation va être chaotique”, annonce d’emblée Schembri.
Selon l’UNCHR, environ 200 millions de dollars sont nécessaires pour fournir de l’aide à ces réfugiés de Mossoul, or à ce jour à peine un tiers de la somme a été réuni.
“La réponse humanitaire en Irak est sous-financée de manière chronique. Durant des années nous avons eu des centaines de milliers de personnes déplacées. Nous ne disposons jamais des financements nécessaires. L’Irak n’est abordé que sous l’angle de la sécurité”, poursuit-il.
Mossoul est le dernier bastion du groupe terroriste Etat islamique en Irak, et les observateurs s’attendent à une offensive sur la ville du nord de l’Irak, non loin des frontières turques et syriennes, dans le courant du mois.
L’armée irakienne et les Etats-Unis ont annoncé leur intention de viser la ville bientôt, sans donner de calendrier exact.

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14 octobre 2016 - 05h20