La Ville de Namur répond sur le second retrait du permis d'urbanisme de la gare des bus

“L’auditeur du Conseil d’État a décelé une faille dans la motivation de l’autorisation délivrée par la Wallonie tout en rappelant et en saluant le bien-fondé du projet”, a indiqué l’échevine de l’Urbanisme, Stéphanie Scailquin lors du conseil communal jeudi à Namur au sujet d’un second retrait du permis d’urbanisme lié à la création d’une “gare multimodale” dans la capitale wallonne. Ce nouveau retrait annule ainsi le recours devant le Conseil d’État formulé par l’ASBL Namur 2080 en mars dernier et contrecarre “l’avis défavorable” de l’auditeur du Conseil d’Etat, ce qui avait “scandalisé” le collectif du Parc Léopold. Un troisième permis a été octroyé le 5 janvier. “Par deux fois, une association citoyenne, forte de son droit et soutenue dans sa réclamation par l’auditeur du conseil d’Etat se voit spoliée de son droit à faire valoir son argumentation devant un tribunal administratif, le Conseil d’État”, avait dénoncé le collectif.
“Arrêtons avec les polémiques, l’avis de l’auditeur n’est en rien une remise en question du projet mais épingle un manque de précision sur l’environnement et plus précisément sur la pollution atmosphérique qu’il génère”, a répondu l’échevine à la suite de l’intervention de François Semois (PS). Elle a argumenté son propos en invoquant le droit à la jurisprudence qui autorise l’auditeur du Conseil d’Etat, avant la décision dudit Conseil sur le recours, à procéder à un retrait de permis.
“Le fonctionnaire a ainsi pu apporter la correction minime demandée dans la motivation du permis sans pénaliser le projet”, a-t-elle ajouté. Stéphanie Scailquin a par ailleurs insisté sur le fait que les autres points soulevés dans le recours par l’ASBL Namur 2080 ont été rejetés par l’auditeur.
Fruit d’un accord entre la Ville, la SRWT et la SNCB, le projet de “gare multimodale” vise à déplacer la gare des bus sur une dalle surmontant la gare ferroviaire.
Le nouveau permis accordé apporte une motivation plus explicite sur les points à revoir. L’affichage de ce nouveau permis est effectué jusqu’au 16 février et consultable au service communal de l’urbanisme. Par ailleurs, un nouveau recours au Conseil d’État est toujours possible sur le nouveau permis délivré et ce, jusqu’au 26 mars 2017.