La réserve du Musée Hergé à Louvain-la-Neuve pourvoyeuse du Grand Palais à Paris

Le Musée Hergé à Louvain-la-Neuve a prêté quelque 230 pièces de sa vaste collection pour l’exposition consacrée à l’auteur belge au Grand Palais à Paris (28 septembre – 15 janvier). “Tout vient de Louvain-la-Neuve à quelques exceptions près”, a confirmé Cécile Maisonneuve, conseillère scientifique du Grand Palais. Il s’agit de la plus grande exposition temporaire dédiée au père de Tintin. L’événement constitue une “occasion unique de mettre notre patrimoine en valeur dans la Ville Lumière”, a commenté Sophie Tchang, conservatrice du Musée Hergé. L’espace d’exposition à Louvain-la-Neuve ne permet de présenter que 10% des quelque 4.000 pièces en possession de l’institution néo-louvaniste. Les collaborations sont donc considérées avec beaucoup d’attention. “Le Musée Hergé s’exporte très bien. Nous avons tant de documents en réserve, que chaque œuvre qui part à l’extérieur peut être remplacée par une autre”, explique Anne Eyberg, directrice du Musée Hergé.

L’expérience parisienne n’est en effet pas le premier partenariat avec l’étranger. La tendance à l’export a même été accentuée cette année. “Le Musée a choisi de s’exporter, de sortir de ses murs, et d’aller vers d’autres ailleurs, à la rencontre du public. Nous avons organisé une exposition à Londres sur le thème des fenêtres et des passages dans l’œuvre d’Hergé, qui a été déclinée à Leucate (sud de la France), durant l’été. Ensuite, le Musée de Design et d’Arts appliqués contemporains de Lausanne a pris le relais pour exposer ‘Le Monde d’Hergé'”, poursuit Mme Eyberg. Une présence à l’étranger qui doit contribuer à mieux faire connaître l’artiste mais également son institution d’attache à Louvain-la-Neuve, dont la fréquentation est en augmentation constante et dépasse les 80.000 visiteurs annuels.

Outre le Musée, la société Moulinsart, gestionnaire des droits de l’œuvre d’Hergé, mise aussi sur des retombées. “Nous espérons un fort engouement du public”, a expliqué un administrateur, Robert Vangénéberg. L’emballement n’aura certainement pas l’ampleur de celui généré par la sortie du film de Steven Spielberg en 2011 qui avait fait quasiment doubler en un an le chiffre d’affaires de la société, à 20,1 millions d’euros (exercice 2011-2012). Les attentes sont tout de même là pour un événement organisé dans un pays qui génère quelque 40% du chiffre d’affaires total de Moulinsart.