La princesse Astrid et Elio Di Rupo en Italie pour commémorer l'incendie du Bois du Cazier

La princesse Astrid participe ce lundi après-midi à Pescara et Manoppello, en Italie, à une cérémonie de commémoration de la catastrophe minière du Bois du Cazier. Le 8 août 1956, un incendie dans cet ancien charbonnage de Marcinelle avait fait 262 morts, principalement de nationalité italienne. Parmi les personnalités présentes en Italie, figure également Elio Di Rupo, dont la famille est originaire des Abruzzes, région qui a payé le plus lourd tribut. A lui seul, le village de Manoppello a perdu 22 hommes lors de la plus grande catastrophe minière de l’histoire de Belgique. C’est notamment dans cette localité que se déroule ce lundi une cérémonie pour commémorer les 60 ans de la tragédie.

A l’invitation du gouverneur de la région des Abruzzes, la princesse Astrid y représente le Roi, a indiqué le Palais royal. Elle doit y inaugurer l’exposition “1956-2016. Marcinelle” et assistera ce soir à un concert.

De nombreux orateurs sont prévus au programme, dont le maire de Pescara, le gouverneur des Abruzzes, l’ambassadeur belge en Italie ou encore Elio Di Rupo, actuel président du PS. “En 1948, mon père, Nicola, a quitté les Abruzzes pour la Belgique. Il est parti avec une simple valise pour bagage. Comme des millions d’Italiens après la guerre, il vivait dans une misère noire. C’est pour fuir cette sinistre pauvreté, pour trouver un emploi, qu’il a quitté tout ce qu’il aimait”, s’est souvenu devant l’assemblée l’ancien Premier ministre, selon le texte de son discours transmis par son porte-parole.

“A peine arrivée, il fut parqué dans une cantine avec un grand dortoir. Puis, ma maman et ses 6 enfants l’ont rejoint. (…) Père, mère et enfants se sentaient un peu comme des prisonniers: prisonniers du froid, prisonniers de la pluie, prisonniers d’un pays qu’on appelait ‘le pays noir’ “, a-t-il poursuivi. Pour M. Di Rupo, “des catastrophes comme celle de Marcinelle nous rappellent, chaque année à la même date, que les Italiens ont payé cher le droit d’être respectés”.