"La peur est mauvaise conseillère des dirigeants", affirme Koen Geens sur le "Patriot Act"

Même si elle peut être concrète et compréhensible dans le chef de la population, la peur est mauvaise conseillère pour les dirigeants, réagit dimanche le ministre de la Justice, Koen Geens, à la proposition de Bart De Wever de rédiger une version belge du “Patriot Act” américain. “Je ne peux pas faire fermer une maison suspecte, je ne peux pas mettre de téléphone sur écoute ou faire enfermer quelqu’un de manière préventive. Avec une gouvernance renforcée, ce serait possible”, souligne le président des nationalistes flamands pour justifier sa proposition.
“Je plaiderais davantage pour une poursuite du renforcement de la législation existante, comme l’a fait le ministre français de la Justice la semaine passée”, répond M. Geens.
La réponse à la peur passe par des actes concrets et non par des grandes phrases, poursuit-il.
Le ministre souligne que de nombreuses dispositions qui tomberaient sous le coup du “Patriot Act” sont déjà possibles en Belgique à l’heure actuelle ou le seront prochainement. M. Geens cite notamment la législation sur les techniques d’enquête particulières et l’élargissement de la détention préventive pour les suspects de terrorisme. Ces nouvelles mesures sont toujours introduites “avec le contrôle nécessaire et sous la surveillance des instances compétentes”, insiste Koen Geens.
La justice étant une question d’équilibre et de mesure, (…) il semble préférable d’éviter les exagérations et la polaristaion, conclut le ministre.

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31 juillet 2016 - 21h25