La N-VA ne peut pas faire une réforme institutionnelle toute seule, souligne Bracke

La N-VA ne peut pas réaliser une réforme institutionnelle seule, a fait remarquer jeudi le président de la Chambre Siegfried Bracke sur les ondes de La Première (RTBF). Il serait dès lors idiot, selon lui, d’abandonner les réformes entamées par le gouvernement fédéral si l’on n’est de toute façon pas en mesure de réaliser une réforme institutionnelle. Une déclaration du président de la N-VA, Bart De Wever, dans l’Echo de mercredi a suscité bien des commentaires. “Si l’électeur le permet, nous continuerons sans le PS, et si l’électeur exige qu’on discute avec le PS, nous présenterons notre programme communautaire. C’est assez simple comme équation”, a-t-il dit, laissant entendre que les nationalistes flamands pourraient participer à une deuxième majorité fédérale sans mettre en oeuvre un programme institutionnel dès lors que les socialistes sont exclus de la table des négociations.

“Même si la N-VA arrive à 35%, même dans ce cas, la N-VA est seule et on ne peut pas faire d’institutionnel. Nous ne sommes pas des révolutionnaires mais des évolutionnaires. Mais cela n’empêche pas que l’on reste convaincu que notre pays a besoin de réformes institutionnelles”, a déclaré M. Bracke.

La N-VA est le premier parti de Flandre. Sa première préoccupation, c’est le bien-être économique et social. “On ne va pas négliger l’économique pour ne pas réaliser le communautaire non plus. Ce n’est pas interdit d’utiliser son intelligence”, a-t-il ajouté.

L’exclusive mise par la N-VA à l’égard du PS ne doit pas être vue comme un cordon sanitaire, affirme le président de la Chambre. “Il y a une opposition naturelle. C’est l’un ou l’autre”, a-t-il ajouté.