La Ligue des droits de l'Homme appelle les parties à accélérer les discussions

La Ligue des droits de l’Homme appelle jeudi les partenaires sociaux et le ministre de la Justice Koen Geens à se revoir au plus tôt pour reprendre les discussions. La grève entamée le 25 avril par les agents pénitentiaires a engendré une “situation humaine intolérable” pour les détenus et il est temps pour les parties “de prendre leurs responsabilités”, estime la LDH dans un communiqué. Si la situation n’évolue pas rapidement, la Ligue déposera plainte contre les autorités pour non-assistance à personne en danger. “Les responsabilités passent, entre autres, par la mise à disposition en urgence des moyens budgétaires nécessaires et suffisants pour permettre aux détenus de vivre dans des conditions dignes et respectueuses de leurs droits fondamentaux et aux agents d’avoir de bonnes conditions de travail”, estime la LDH.

Pour la Ligue, la décision du bourgmestre de Forest, Marc-Jean Ghyssels, d’appliquer strictement l’arrêté interdisant notamment les trios en cellules à partir du 10 mai doit être soutenue. “Face à l’état de délabrement de la prison de Forest et aux conditions de vie épouvantables des détenus dans ce contexte insalubre, le bourgmestre a pris ses responsabilités”, estime-t-elle. En menaçant de fermer partiellement ou complètement la prison de Forest, “il met le gouvernement au pied du mur et le place face aux conséquences consternantes de son inaction – et de celle de ses prédécesseurs.”

La Ligue rappelle à l’exécutif fédéral et aux bourgmestres des communes concernées que tous “sont tenus de faire respecter les droits fondamentaux des citoyens, y compris des détenus”.

Si la situation n’évolue pas “rapidement”, la LDH n’aura d’autre choix que de déposer une plainte contre les autorités pour non-assistance à personne en danger, conclut-elle.