La grève s'étend à toute l'usine CNH Industrial d'Anvers

La grève entamée par une section du site anversois de l’entreprise de production de pièces de tracteurs Case New Holland s’est étendue mercredi soir à toute l’usine, a-t-on appris de source syndicale. Depuis lundi, la cinquantaine de travailleurs d’un département logistique était en arrêt de travail, pour protester à la suite de problèmes persistants relatifs à l’organisation et à la charge de travail. La situation s’étant dégradée et les discussions avec la direction n’ayant “rien donné”, toute l’équipe, sans exception, avait décidé de se croiser les bras, selon Marc Pottelancie de l’ABVV (équivalent FGTB).
Mercredi en milieu de journée, des huissiers se seraient alors rendus sur le site, selon les syndicats. “Ils sont venus pour démontrer que, soi-disant, des personnes désireuses de travailler étaient empêchées de le faire. Mais ces travailleurs étaient en réalité des employés envoyés par la direction pour, sous le regard des huissiers, reprendre les postes inoccupés alors qu’ils n’ont pas été embauchés pour cela et n’y ont pas été formés. Je n’avais encore jamais vu ça”, indique Marc Pottelancie.
Quand les syndicats ont appris que des huissiers devaient à nouveau venir, cette fois éventuellement avec une requête unilatérale issue d’un juge et assortie d’astreintes, le personnel a été rassemblé et il a finalement été décidé d’élargir le mouvement de grève, par solidarité.
“L’usine est à l’arrêt depuis 18h00. Ce qui a commencé sous la forme d’une petite grève s’est élargie après le recours à un huissier par l’employeur”, confirme Peter Van Herck de l’ACV (CSC). Des piquets de grève ont entre-temps été organisés à l’entrée de l’usine. La grève devrait se poursuivre, mais les ouvriers qui voudraient reprendre le travail ne seront pas retenus, selon Marc Pottelancie.