La grève chez Segal se poursuit après l'échec de nouvelles négociations

Le conflit chez Segal, entreprise flémalloise spécialisée dans l’acier galvanisé, s’enlise malgré la reprise des discussions mercredi entre direction et syndicats dans le cadre d’une médiation sollicitée par la direction. Cette dernière a d’ailleurs quitté la table des négociations refusant d’étudier une contre-proposition de la délégation syndicale, a-t-on appris auprès de cette dernière. Le personnel en grève depuis le 23 juin réclame une revalorisation salariale afin de compenser la réorganisation du travail, consécutive à l’augmentation de la ligne de galvanisation de 30.000 tonnes.
Les positions de la direction et des organisations syndicales se sont cristallisées mercredi malgré une reprise des discussions. Les propositions financières de la direction étaient inférieures à celles qui ont conduit au mouvement de grève, apprend-on de sources syndicales. Les discussions sont dès lors dans l’impasse et le mouvement de grève se poursuivra jeudi.
La direction souhaite opérer les améliorations de la ligne de production dans le courant du mois d’aout à l’occasion du contrôle annuel des installations.
Cette action de protestation est une première en 33 ans d’existence. Segal, ligne sœur d’Eurogal, ligne de galvanisation d’Arcelor Mittal, est détenue depuis 10 ans par Tata Steel, groupe indien spécialisé dans la sidérurgie.
L’actuel propriétaire a racheté l’entreprise à Corus, née, en 2003, de la fusion de Hoogovens et British Steel, tous deux associés avec Cockerill-Sambre pour lancer, en 1983, cette usine considérée à l’époque comme révolutionnaire.
L’entreprise, qui produit annuellement 600.000 tonnes d’acier galvanisé, emploie 130 personnes.