"La frontière linguistique est celle de la grève, les Flamands crachent sur cela"

Le ministre-président flamand Geert Bourgeois (N-VA) a employé un langage particulièrement vif dimanche sur VTM, à la veille de la Fête de la Communauté flamande, pour réclamer une nouvelle réforme de l’État en 2019 et confier davantage de compétences à la Flandre. Malgré le stop communautaire décidé au gouvernement fédéral, “les oppositions communautaires n’ont pas disparu, au contraire elles sont plus fortes que jamais”, croit savoir M. Bourgeois, évoquant les grèves récentes.

“Je pense que les gens se souviennent très profondément des grèves brutales, les grèves du rail et celles des gardiens de prison. Les syndicats de gardiens flamands ont dit qu’ils avaient obtenu tout ce qu’ils pouvaient obtenir, mais les Wallons ont continué de faire grève”, a commenté M. Bourgeois.

A ses yeux, “cela a mené à ce que la frontière linguistique soit devenue aussi une frontière de la grève, et les Flamands crachent sur cela”.

“Ils n’acceptent pas de ne pas pouvoir aller travailler et de ne pas avoir de liberté de circuler”, a poursuivi M. Bourgeois.

Les grèves des derniers mois ont été menées contre les politiques du gouvernement fédéral dans lequel siège aussi la N-VA de Geert Bourgeois, et ont impliqué aussi des syndicats flamands, même si les francophones se sont montrés plus actifs.

Le chef de l’exécutif flamand a confirmé que son parti, la N-VA, ferait d’une nouvelle réforme de l’État le message central de sa campagne électorale pour 2019. “Nous devons rester en alerte et défendre les Flamands”, a-t-il ajouté, à quelques heures de son discours pour la Fête de la Communauté flamande qu’il tiendra ce soir à Courtrai, et qu’il annonce communautaire.