La Côte d'Ivoire veut protéger l'appellation "attiéké"

Le gouvernement ivoirien a donné son feu vert pour que l’appellation “attiéké”, spécialité culinaire du pays, soit protégée afin de se prémunir de la concurrence étrangère croissante, a annoncé mercredi son porte-parole. Le conseil des ministres a demandé au ministre de l’Industrie “de prendre les dispositions nécessaires pour assurer la protection juridique internationale de (l’)appellation +attiéké+ ainsi que du mode de production de cette denrée”, a déclaré à son issue le ministre de l’Economie numérique, Bruno Koné.
Il s’agit donc de créer “une marque internationale de produits et de services”, a précisé le porte-parole.
“En raison de sa notoriété, la production de cette denrée tend à se développer de façon importante hors de la Côte d’Ivoire et tend a être commercialisée sous la même appellation par des pays qui utilisent une partie seulement du process de mise en oeuvre”, a expliqué M. Koné.
L’attiéké, un mets fait à base de semoule de manioc cuite, est très prisé par les populations résidant en Côte d’Ivoire et celles à l’étranger où plusieurs tonnes sont exportées chaque mois, notamment au Burkina, au Mali, en France, ou aux Etats-unis.
En 2016, cinq unités de production d’une capacité de production de 1,5 tonne chacune ont été crées dans la région d’Abidjan, a précisé le district de la capitale économique ivoirienne.