La coalition belge contre l'armement nucléaire protestera lundi devant les QG de partis

La coalition belge contre les armes nucléaires (Vrede vzw, Pax Christi Vlaanderen, LEF, CNAPD et Agir pour la Paix) mènera lundi une action symbolique devant les sièges des partis de la majorité gouvernementale (MR, Open Vld, N-VA et CD&V). Par cette mobilisation, elle entend dénoncer “le boycottage scandaleux” par le gouvernement Michel des négociations de l’Onu pour la fin des armes nucléaires. Avec en fond un bruit de tic tac et sous le slogan “Armes nucléaires, il est temps d’y aller! , les manifestants distribueront des réveils devant les sièges des partis de la majorité.
“Les armes nucléaires sont une technologie héritée des années 40. Elles ne répondent plus aux véritables défis sécuritaires du 21e siècle tels que le changement climatique, la crise des réfugiés, le terrorisme et la cyberguerre”, explique Peter Teirlinck de l’ASBL Vrede. “Les tensions internationales croissantes entre les puissances nucléaires et la modernisation actuelle des arsenaux nucléaires augmentent en outre le danger d’une explosion nucléaire accidentelle ou intentionnelle, avec des conséquences humanitaires désastreuses”, poursuit-il.
Les armes nucléaires forment la seule arme de destruction massive qui n’est pas encore interdite internationalement, au contraire des armes biologiques et chimiques, indique encore l’ASBL.
“Mais alors que la Belgique se trouvait dans le peloton de tête pour détruire les armes de destruction massive, elle freine désormais des quatre fers. La Belgique va boycotter les négociations des Nations Unies et ce faisant, elle se range aux côtés du gouvernement Trump. Il s’agit d’une attitude incompréhensible et irresponsable. L’accord du gouvernement belge définit pourtant ‘d’oeuvrer aux initiatives internationales en vue d’une interdiction des systèmes d’armement avec une quelconque portée et/ou un effet excessif sur les habitants’ et la Belgique en tant que membre du traité de non prolifération des armes nucléaires a le devoir de négocier de bonne foi sur un désarmement nucléaire total”.
Le gouvernement a entre-temps donné son feu vert au lancement de la procédure de remplacement des chasseurs-bombardiers F-16 par 34 nouveaux avions de combat. Ceux-ci devront détenir une capacité nucléaire, précise Vrede, “afin de pouvoir livrer, en cas de guerre, les bombes nucléaires stockées à la base aérienne de Kleine-Brogel”.

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26 mars 2017 - 21h40