La centrale nucléaire française de Fessenheim totalement à l'arrêt pour maintenance

Doyenne du parc nucléaire français, la centrale de Fessenheim, près des frontières avec la Suisse et l’Allemagne, est totalement à l’arrêt depuis samedi, et pour plusieurs semaines, a annoncé l’électricien EDF. Son réacteur numéro 1 doit subir une opération de maintenance, tandis que le numéro 2 est à l’arrêt au moins jusqu’à début 2018 à cause d’une anomalie.
L’arrêt du réacteur numéro 1, depuis vendredi soir minuit, “permettra aux équipes de renouveler une partie du combustible contenu dans le réacteur et de réaliser des activités de contrôle et de maintenance dans les parties nucléaires et non nucléaires des installations”, a précisé EDF.
Quant au réacteur n°2, il a été stoppé en juin 2016, en raison d’une anomalie détectée sur un générateur de vapeur présentant une irrégularité de fabrication à l’usine Areva du Creusot (centre-est), EDF devant prouver sa fiabilité à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Début juillet, EDF a précisé que le redémarrage de ce réacteur n’interviendrait pas avant début 2018.
L’ensemble de Fessenheim, en service depuis 1977, doit fermer au moment de la mise en service du réacteur de nouvelle génération EPR de Flamanville (Manche, ouest), prévue en 2019, une perspective confirmée par le nouveau gouvernement français mais contestée par des élus régionaux et les syndicats d’EDF.
Après l’arrivée au pouvoir du président Emmanuel Macron, son ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, a confirmé l’objectif de réduire à 50% la part du nucléaire d’ici à 2025 et l’engagement de fermer la centrale de Fessenheim.